poème publié dans le numéro 3 revue Élan (bimestruel, numéro de février/mars 2004)
L’enfant sourd du pays
Je suis l’Enfant Sourd du Pays
Je suis né dans le monde bruyant
KARUKERA m’a accueuilli
De sa doucuer sucrée
Ô mon dieu
Je me cache pour ne pas voir
Le muet reproche de mes parents
Je suis l’Enfant Sourd du Pays
Les regards me rejettent
Comme du crital
J’éclate de souffrance en mille morceaux
Le monde coloré, m’entoure, bouge
De sa mouvance humaine et animale
Jamais plus je n’entendrai
La voix paternelle et maternelle
Je suis l’Enfant Sourd du Pays
Je vis au fond des océans
Sans bruit, sans parole
Ô mon dieu !
Mon corps bouge, il est vivant
Lentement et sûrement
Avec mes mains
Je vais signer, le plus beau langage du monde
Ô mon dieu
Tu m’as entrouvert
La lumière de ta bonté
Je suis l’Enfant Sourd du Pays
Tu m’as révélé la vraie richesse
De mon être
Je suis l’Enfant Sourd du Pays.