Depuis 1978, l’APAJH assure à la personne en situation de handicap, le soutien moral et l’accompagnement social qui lui sont nécessaires. Elle a mis en place des établissements et des services permettant l’épanouissement par la rééducation, l’accompagnement médico-social, le développement de la culture, l’organisation de sports, de loisirs et de vacances, les soins propres à chaque état et l’insertion dans le monde du travail. Pour cette association, la danse permet aux personnes en situation de handicap d’harmoniser leurs différences, de s’exprimer, de développer et d’affirmer leur personnalité. C’est en ce sens que l’équipe pluridisciplinaire du Service d’accompagnement et d’insertion sociale et professionnelle pour adultes et jeunes handicapés (SAISPAJH), que dirige Jean-Michel SAINTON, souhaite faire de la danse, un vecteur d’intégration susceptible de favoriser l’autonomie des usagers de l’association et leur permettre de prendre toute leur place dans le « mieux-vivre ensemble » .
GRÂCE À CAP EXCELLENCE
À court terme, c’est aux usagers des établissements qui résident sur le territoire de la communauté d’agglomération Cap Excellence que s’adresse ce projet intitulé « Dansez avec nous ». Il s’agit du Foyer d’accueil médicalisé des Abymes, du Centre de Pré-Orientation (CPO) pour traumatismes crâniens et cérébro-lésés : Unité d’évaluation et de réentraînement et d’orientation sociale (UEROS), de l’Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT HORIZON), de l’ESAT ALIZE (module de Baie-Mahault) et du Service d’Accompagnement Comportemental Spécialisé (SACS). La déléguée régionale Handidanse Guadeloupe, Maryvonne ERDAN-NICOLAS, a obtenu, à travers l’association METISWA, un financement de Cap Excellence afin de développer cette technique sur le territoire.
C’est d’ailleurs cette jeune Basse-Terrienne, titulaire du brevet d’État de professeur de danse (modern-jazz) et détentrice de l’agrément handidanse, qui assurera les cours, selon une technique approuvée. Ses objectifs sont clairement définis : rendre autonome le danseur en situation de handicap grâce à la méthode « Avio » (lire ci-dessus) ; intégrer le public en situation de handicap afin de le sensibiliser et casser les « a priori » ; permettre à chaque danseur de s’exprimer librement ; donner un spectacle vivant dans les conditions réelles ; enfin, à long terme, participer à la rencontre nationale des handidanseurs.
C’est quoi, la méthode Avio ? La méthode Avio tire son nom de la fondatrice de la fédération handidanse, Cécile Avio et, avec elle, une pratique créée il y a 20 ans. Mais c’est en 1999 que cette chorégraphe a commencé à former des professeurs de danse et personnels du milieu spécialisé afin de développer cette pratique sur le territoire national.
Aujourd’hui, c’est un réel mouvement artistique d’intégration, voire d’inclusion, qui est mis en place. Grâce aux formations fédérales et nationales handi-danse, c’est l’accessibilité à cette pratique qui touche déjà 50 000 personnes en situation de handicap en France et dans les départements d’Outre-mer. Comme tout cours de danse, il y a des règles et des bases à respecter, ainsi qu’une rigueur à tenir. La séance d’une heure, proposée sur des fonds musicaux appropriés, est composée d’un échauffement basique, d’une traversée plus dansée, et d’une chorégraphie. En Guadeloupe, c’est Maryvonne ERDAN-NICOLAS, professeur certifié, qui assure les cours.